Covid-19, ou la perte de notre souveraineté et sécurité alimentaire
Depuis mars 2020, la crise de la covid-19 a été révélatrice de la tragique situation de dépendance dans laquelle est tombé notre pays après des décennies de politiques néolibérales. Dépendance, malheureusement, qui s’est étendue dans de nombreux domaines stratégiques et névralgiques pour notre Nation.
Depuis mars 2020, la crise de la covid-19 a été révélatrice de la tragique situation de dépendance dans laquelle est tombé notre pays après des décennies de politiques néolibérales. Dépendance, malheureusement, qui s’est étendue dans de nombreux domaines stratégiques et névralgiques pour notre Nation. On a tous encore en tête l’histoire des masques : des stocks de réserve insuffisants, une quasi-absence de production nationale, une pénurie généralisée pour le personnel médical et une course frénétique à l’approvisionnement dans un monde en concurrence brutale pour répondre à l’urgence vitale.
Mais plus largement, cette crise nous a permis de reconsidérer l’intégralité de notre système et ces pans entiers de notre économie transférés à l’autre bout du monde, mettant en danger, pour ne citer que quelques exemples, notre indépendance sanitaire (productions et accès aux médicaments et au matériel médical), militaire (délocalisation de la production des pièces nécessaires à notre armement et équipement) ou économique (délocalisation de nos industries et des fournisseurs, provoquant un chômage de masse, dépendances aux énergies fossiles et aux matières premières). A cela, on peut ajouter un secteur que l’on pensait jusque-là protégé et épargné par la mondialisation, mais qui s’est avéré sous-tension après la fermeture de nos frontières nationales face à l’expansion mondiale de la covid-19 : l’agriculture.
Suite à cette crise, une des limites de ce modèle agricole mondialisé s’affiche rapidement : les producteurs agricoles français se plaignent de ne pas trouver de mains d’œuvre, alors qu’au même moment, le Pôle emploi enregistre en quelques semaines des millions de nouveaux chômeurs, en plus de ceux y étant déjà inscrits. Suite à la fermeture des frontières et à l’impossibilité de compter sur la main d’œuvre étrangère pour effectuer les nombreux travaux agricoles, cette annonce fait écho à celle alarmante de l’ONU et de l’OMC qui s’inquiètent d’une possible pénurie alimentaire au niveau...