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Énergie : les vertus de l’hydrogène vert ?
ARTICLE. L’hydrogène vert non polluant peut offrir une belle alternative aux énergies fossiles. Mais pour le développer, il faudra résoudre les problèmes qu’il pose, notamment en alimentation électrique. Une entreprise nantaise, Lhyfe entend développer massivement cette énergie, tout comme le gouvernement
50 millions d’euros, voilà la somme qu’entend lever la société Lhyfe basée à Nantes, qui vient d’ouvrir ce jeudi 30 septembre une usine à Bouin (Vendée). Il s’agit là de son premier site de production d’hydrogène vert. En 2022, il devrait produire une tonne par jour. Et cette entreprise n’entend pas s’arrêter là. Elle espère devenir la championne de l’hydrogène vert en France en Europe, avec l’ouverture d’une soixantaine d’usines.
Une énergie vertueuse, mais chère
Contrairement à l’hydrogène “gris” qui dépend en partie du méthane ou du charbon, l’hydrogène vert lui est produit par électrolyse, à savoir la décomposition des molécules d’eau en dioxygène et en dihydrogène grâce à l’électricité. Là où la première source de production (qui représente 95 % de l’hydrogène produit) est éminemment polluante — jusqu’à 10 kg de CO2 par kilo d’hydrogène — la seconde est neutre en émission de CO2.
Cette propreté à un coût non négligeable : Lhyfe facture environ 12 euros le kilo alors que le prix de l’hydrogène “gris” tourne autour de 1,5 euro. Des études — Hydrogen Council, BloombergNEF — envisagent une diminution des coûts de 50 % d’ici 2030 et 85 % d’ici 2050. Petit bémol, cette baisse sera intrinsèquement liée à celle des énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque, l’électricité représentant le principal coût de production de l’hydrogène vert.
La France veut être un « leader mondial »
Le gouvernement entend donc développer cette filière et a présenté le 8 septembre 2020 un plan d’investissement de 7 Mds € d’ici à 2030, dont 3,4 Md€ pour la période 2021-2023 pour renforcer le secteur. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, entend faire de la France un « leader mondial ». L’objectif étant de décarboner le secteur des transports, qui concerne 30,1 % des émissions françaises...
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