Grâce aux JO, le gouvernement daigne enfin se pencher sur le fléau des punaises de lit
ARTICLE. À cause de cet insecte, une psychose parcourt la France. Le monde politique commence à peine à se saisir du problème, car craint que la punaise de lit ne nuise aux Jeux Olympiques de 2024. Mais la priorité ne devrait-elle pas être de prendre soin des Français, avant même de penser aux riches touristes ?
Ce sont les stars de cet été qui n’en finit plus. Elles font la une des gazettes nationales, mais aussi, fait plus remarquable, de la presse internationale qui ne perd pas l’occasion de s’inquiéter pour la France… ou de s’en moquer. Elles, ce sont les punaises de lit, qui squattent cinémas, trains, literies en tous genres, et désormais les Unes de la presse. Tant et si bien que le monde politique commence à frissonner : et si ce petit insecte venait à menacer la bonne tenue des Jeux Olympiques d’été en 2024 ? Comme si les rats ne suffisaient pas.
Semblant dépassée — une fâcheuse habitude, décidemment — la mairie de Paris a alerté au gouvernement. Emmanuel Grégoire, le Premier adjoint à la mairie, a ainsi écrit à Élisabeth Borne en expliquant qu’il fallait que « l’État réunisse urgemment l’ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d’action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024 ». Une manière de refiler plus haut la patate chaude, tant la polémique enfle depuis que se multiplient les vidéos et témoignages montrant les ravages de cet hôte inopportun.
À cette inquiétude, le gouvernement se dit sensible. Invité ce mercredi de C à vous sur France 5, le ministre des Transports Clément Beaune — directement concerné, des extraits de punaises de lit présentes dans des trains, ou évoquées dans des avions — a tenu à rassurer ses interlocuteurs. « Il faut prendre le sujet au sérieux », a expliqué ce pilier de la Macronie, avant d’aborder la question sensible des Jeux Olympiques : « On veut faire des JO qui ne soient pas gâchés par ce genre de publicité ». En revanche, que le quotidien des Français soit empoisonné de longue date ne...