Immigration clandestine : trois ONG mises en cause pour complicité avec des passeurs
ARTICLE. Une enquête de la justice italienne accuse les ONG de sauvetage en mer Save the Children, Médecins sans frontières et Jugend Rettet de complicité avec des passeurs, encourageant de fait le trafic d’êtres humains sous couvert d’actions humanitaires.
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Jusqu’ici, les doutes concernant l’implication désintéressée d’ONG dans les trafics de migrants étaient nombreux, mais balayés d’un revers de main par les associations concernées, devant le manque de preuves avancées. Pourtant, pour les procureurs de Catane et de Trapani, en Italie, ces intuitions seraient bel et bien fondées.
Selon le journal Le Temps en effet, la rapport de l’enquête – long de 651 pages –, commencée il y a trois ans, met en cause 21 personnes membres des ONG Save the Children, Médecins sans frontières et Jugend Rettet, et demande l’ouverture d’un procès.
Le journal La Republicca rapporte que l’enquête s’intéresse à des faits remontant au 26 juin 2017. Ce jour-là, au large des côtes libyennes, un navire de la milice al-Dabbashi s’approche du navire humanitaire Vos Hestia pour lui annoncer l’arrivée d’une embarcation de 500 migrants. Puis, sur les images enregistrées par un policier infiltré s’étant fait passer pour un activiste, on voit un des passeurs frapper à coups de ceinture des migrants devant les « humanitaires » du navire Vos Hestia – sans que ceux-ci ne réagissent – avant de les faire monter sur le bateau.
Jamais les passeurs ne seront dénoncés aux autorités pour trafic d’êtres humains. Selon le quotidien, le commandant de bord Maurizio Agnello, engagé par l’ONG Save the Children (mais pas membre) a toujours refusé de dénoncer les passeurs : « Je vous ai dit six mille fois que j'ai d'autres rôles à bord que celui d'espion ou d'enquêteur » a-t-il dit. À plusieurs reprises, l’enquêteur infiltré parmi les militants pro-migrants a été témoin du mode opératoire des ONG et des passeurs. Ces derniers approchent les navires des associations...