Journée mondiale de la liberté de la presse : la France à la peine

Ce 3 mai, c’est la journée mondiale de la liberté de la presse. Elle a été proclamée le 3 mai par l’assemblée générale des Nations unies en mémoire de la déclaration de Windhoek, – cette déclaration de soixante journalistes africains en faveur d’une presse indépendante et pluraliste en Afrique – rédigée il y a trente ans jour pour jour.

Une dégradation généralisée de la liberté de la presse dans le monde

Chaque année, Reporter sans frontières publie son classement mondial sur la liberté de la presse. Cette année, la France pointe à la… 34ème place, soit la même position que l’an dernier avec un score de 22,60 points (plus le score est proche de zéro, plus la liberté de la presse est grande). Ce niveau affiché est bien loin du trio de tête scandinave (Norvège, Finlande et Suède) qui obtient respectivement des scores de 6,72, 6,99 et 7,24 points.

Si la France se classe devant l’Italie (41ème) ou les États-Unis (44ème), elle reste derrière la Jamaïque (7ème), l’Uruguay (18ème), ou encore le Ghana (30ème). Reporter sans frontières note en général une baisse globale de la liberté de la presse dans le monde. Par rapport à son premier classement en 2002, les scores moyens ont largement dégringolé. La France, en particulier, est passée de la 11ème place à la 34ème avec un score qui empire d’année en année.

Reporter sans frontières note que la « zone blanche » qui « indique une situation d’exercice du journalisme sinon optimale du moins très satisfaisante » n’a jamais été aussi réduite depuis 2013. Seuls 12 pays sur 180 « peuvent encore se targuer d’offrir un environnement favorable à l’information »alors que le journalisme est partiellement ou totalement bloqué dans 73% des pays évalués. En particulier la zone Moyen-Orient Afrique du Nord et...