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Le Conseil d’État rejette le déconfinement des personnes vaccinées

ARTICLE. La bombe n’a pas explosé. Mardi, le Conseil d’État a rejeté la requête d’un retraité de 83 ans, qui exigeait la fin des mesures de confinement fixées dans le décret du 19 mars pour les personnes vaccinées.

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Il avait levé l’interdiction de sortie des résidents des Ehpad il y a trois semaines. Mais cette fois-ci, le Conseil d’État n’est pas allé contre l’avis du gouvernement, en considérant d’une part que “la vaccination (…) n’élimine pas complètement la possibilité que les personnes vaccinées demeurent porteuses du virus”. Et d’autre part, que “l’impact des évolutions de l’épidémie dues aux variants demeure incertain”. Le Conseil d’État a ainsi rejeté la requête d’un retraité francilien de 83 ans, qui exigeait la fin des mesures de confinement fixées dans le décret du 19 mars pour les personnes vaccinées – et donc supposément protégées du virus.

Le retraité, qui a reçu deux doses du vaccin Pfizer, ne supportait plus l'obligation de confinement et d’interdiction de sortie à plus de dix kilomètres de son domicile. Il avait donc saisi le juge des référés le 22 mars, en expliquant que l’assignation à résidence portait “une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir” et que les directives du gouvernement étaient “litigieuses” et “disproportionnées”. À noter que la mise en place du confinement était, pour les pouvoirs publics, une manière prévenir la transmission du virus et d’éviter l’engorgement des services de réanimation.

Le ministère de la Santé a balayé cette requête d’un revers de la main, dans un mémoire de réponse déposé le 29 mars. Il y explique que les vaccins n’empêchent pas de transmettre le virus aux tiers. Si ce point est exact, les autres arguments avancés par Olivier Véran sont plus attaquables. L’efficacité des vaccins est partielle (ce qui n’est guère rassurant), en particulier du fait de l’apparition des nouveaux variants.

Pire encore, le ministre ose cette justification : "les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et...

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