sociétéviolences sexuellesabonnés

Le règne de l’omerta et des violences sexistes à Science po

La Rédaction

27/07/2021

ARTICLE. L’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche vient de remettre son rapport d’analyse sur les ​​violences sexistes et sexuelles dans les Instituts de sciences politiques (IEP). Elle y pointe des dérives favorisées par l’élitisme et l’omerta.

Le règne de l’omerta et des violences sexistes à Science po

Depuis février 2021, Science Po est dans le collimateur de l’Éducation nationale. Des témoignages sur les réseaux sociaux ont évoqué des cas de violences sexistes et sexuelles au sein de l’école. Afin de faire la lumière sur ces incidents, le directeur de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a diligenté une enquête. Le 12 février 2021, l’Inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche (IGESR) a été chargée de déterminer la source de ces agressions et d’en mesurer l’exhaustivité.

“Entre soi” et “omerta”

En février, les instituts d’études politiques (IEP) avaient subi une vague de témoignages accusateurs sur les réseaux sociaux, notamment twitter. Associés au hashtag #SciencePorc, ces déballages évoquaient une problématique « systémique ». À les lire, les directions des dix établissements que compte Science Po en France fermeraient les yeux sur les pratiques douteuses de leurs élèves. L’IGESR abonde en ce sens et pointe du doigt « des établissements de relative petite taille avec une vie associative et étudiante dense », qui serait marquée par « des moments de sociabilités qui favorisent l’entre soi et l’omerta. »

Depuis l’interdiction des bizutages en 1998, la problématique est bien connue et pourtant, elle subsiste. Au cours des 572 auditions effectuées par la mission depuis février, les enquêteurs ont pu noter les problèmes concernant des faits « assimilables à du bizutage » et mettant en évidence une « consommation excessive d’alcool » ainsi qu’un « schéma de domination sexiste et hyper sexualisation » et enfin des « rapports de pouvoirs ». Le tout sous l’œil plus ou moins bienveillant des directions des établissements.

Des femmes trophées

Plusieurs événements annuels et historiques des IEP sont dans le collimateur de la mission. Les « invasions d’amphi » (qui ont pris fin en...

Contenu réservé aux abonnés

56 % de ce contenu restent à découvrir !

Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

Chargement des commentaires...