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L’hommage aux 100.000 morts du Covid, une infantilisation déplacée
EDITO. La France vient de dépasser la barre symbolique des 100 000 victimes du Covid. Un chiffre qui embarrasse l’exécutif qui s’est toujours refusé au moindre mea culpa, malgré une gestion plus qu’hasardeuse et parfois inhumaine de la crise.
La barre des 100 000 victimes du Covid est, officiellement, franchie depuis le 15 avril. D’après l’INSEE, il faudrait remonter jusqu’à 1949 et à la grippe italienne pour trouver trace d’une épidémie plus meurtrière en France. Le chiffre, hautement symbolique, embarrassait le gouvernement et le président depuis plusieurs jours. Mercredi, à l’issue des Conseils de défense et des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait déclaré que viendrait “ évidemment ce moment de l’hommage et du deuil pour la Nation”. Tout en précisant que la priorité restait dans la gestion de l’épidémie. Le député écologiste Matthieu Orphelin a même déposé un projet de loi visant à instaurer une journée d’hommage aux victimes. Il a expliqué qu’un “ hommage national pour ces Français tombés sous la faux implacable du virus” pourrait “remplir une fonction de catharsis pour notre population, et constituer un socle moral pour le renouveau qui s’annonce.”
Emmanuel Macron : “aucun remords, aucun constat d’échec “
Emmanuel Macron guettait le moment où la France entrerait dans le cercle fermé des pays qui ont dépassé les 100 000 victimes. Depuis plusieurs jours bruissait la rumeur. Les uns évoquaient une allocution présidentielle et les autres, un simple communiqué à venir. L’idée, alors jugée curieuse, avait reçu un accueil mitigé, notamment sur les réseaux sociaux. Finalement, le président de la République s’est contenté de de se fendre d’un tweet, ce jeudi : “Depuis le début de la pandémie, cent mille Françaises et Français ont succombé au virus. Nous avons tous une pensée pour leurs familles, leurs proches (…) nous n’oublierons aucun visage, aucun nom.”
Ces deux tweets font échos à cette conférence de presse du 25 mars à l’issue d’un Conseil européen. Jupiter avait alors déclaré, le visage fermé : “aucun mea culpa à...
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