Patrice Evra, Français repenti
ARTICLE. Au Ghana, l’ancien international et capitaine de l’Équipe de France a dit regretter d’avoir choisi de représenter le drapeau tricolore. En 2016, il clamait pourtant sa fierté à représenter la France.
Il a été le fer de lance de toute une génération de footballeurs français. Une génération maudite qu’il a incarnée malgré lui et à cause de lui. Patrice Evra, 81 sélections en maillot bleu au compteur, regrette. Il regrette son implication dans la sélection française. En déplacement au Ghana, dans le cadre d’une rencontre avec le président Nana Akufo-Addo, l’ancien international n’y est pas allé par quatre chemins. « Si je pouvais revenir en arrière, je choisirais de représenter mon pays natal, le Sénégal, au lieu de la France », a-t-il affirmé.
« Quand j’étais jeune, mes parents m’ont donné la chance de choisir mon équipe nationale et parce que j’ai grandi en France, j’ai choisi la France », a-t-il ensuite expliqué. Choix du cœur ou de la raison ? Choix d’une carrière lui permettant d’accéder au sommet des plus grandes compétitions internationales et par là même faire augmenter sa valeur sportive et in fine, ses émoluments ? Choix de la reconnaissance envers un pays l’ayant formé, soigné, et éduqué ? Ou tout simplement choix de la logique, Patrice Evra n’ayant pratiquement pas vécu au Sénégal ?
Quelles qu’aient été ses motivations de jeune footballeur, celui qui est désormais âgé de 41 ans les balaie, « j’ai compris plus tard que choisir mon propre pays est devenu politique » confesse-t-il, avant de conclure : « Lorsque vous jouez bien et que vous gagnez, vous êtes Français ; quand l’équipe perd, vous êtes considéré comme Sénégalais ». Une phrase qui interpelle, car si Patrice Evra s’est vu en effet à maintes reprises vilipendé par le grand public, c’est plus pour ses frasques personnelles, son estime de soi démesurée, sa légère tendance à la paranoïa et, surtout, son implication dans la “grève du bus” à Knysna, lors de la Coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud,...