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Pompier blessé par balle : un 14 juillet « normal »

La Rédaction

15/07/2020

Ce mardi 14 juillet, des pompiers ont été visés par des tirs d’arme à feu. Une violence symptomatique de ce que les porteurs d’uniformes subissent quotidiennement.

Pompier blessé par balle : un 14 juillet « normal »

Au-delà des feux d’artifice sauvages et des voitures brulées, la fête nationale a été l’occasion d’une flambée de violences contre les forces de l’ordre dans la France entière : jets de projectiles à Rillieux-la-Pape, tirs de mortiers à Montbéliard… Dans la banlieue d’Évreux (Eure) huit gendarmes ont été blessés par ces attaques dans la nuit de lundi à mardi. 

Hier soir, ce sont des sapeur-pompiers en intervention à Etampes (Essonne) sur un véhicule incendié qui ont été touchés, visés par des tirs d’arme à feu. Une des victimes a été blessée au mollet.

Insultes, agressions, guet-apens… Depuis des années, les pompiers sont la cible d’attaques répétées, au point qu’un encadrement policier est nécessaire à certaines interventions banales. Prendre des mesures pour remédier à cette situation plus qu’alarmante ne semble pas figurer parmi les priorités du ministère de l’Intérieur.  

Il est vrai qu’en parler reviendrait à reconnaitre que les violences contre les forces de l’ordre, dans d’innombrables banlieues, ne sont pas une réaction aux prétendues « violences policières », mais que tout représentant de l’Etat ou de la Nation — tout uniforme, en somme— y est une cible potentielle.

Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, en 2018, 3411 sapeurs-pompiers auraient subi une agression. Il s’agit d’une augmentation de 280% par rapport à 2008, où 899 soldats du feu étaient déjà victimes d’attaques. 

Ces derniers mois, les agressions sembleraient augmenter : quantitativement, d’abord, comme en témoigne une lettre du syndicat autonome SPP-PATS des pompiers du Calvados. Adressée la semaine dernière au préfet, elle alerte sur le fait que  « depuis plusieurs semaines, les pompiers du Calvados sont régulièrement victimes de violences physiques et/ou verbales ». Par le degré de violence, surtout, avec aujourd’hui des tirs d’armes à feu, sans que cela ne choque outre-mesure. Jusqu’au jour où… 

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