Réchauffement climatique : Le GIEC sonne à nouveau l’alerte
ARTICLE. Dans la première partie de son sixième rapport d’évaluation, le GIEC tire la sonnette d’alarme. Les conséquences du réchauffement climatique ne cessent de s’aggraver, bien plus vite que prévu lors des précédentes estimations. Pour les experts, il y a urgence à sauver ce qui peut encore l’être.
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La Terre se réchauffe plus vite que prévu et l’activité humaine en est pleinement responsable. Ce sont les conclusions de la première partie du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié ce lundi 9 août.
Rédigé par 234 scientifiques de 66 pays, s’appuyant sur plus de 14 000 études scientifiques, ce rapport en trois volets succède à celui publié en 2013, qui alarmait déjà sur les dérèglements climatiques observables.
Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7 (USA, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Canada, Italie). Son but est de synthétiser l’ensemble des études scientifiques relatives au climat et à la façon dont l’Homme l’influence.
Sur ce point, le rapport de 2021 est désormais formel : si les précédentes publications estimaient de « probable » à « extrêmement probable » la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique, il n’y a désormais plus de doute.
Un réchauffement provoqué par l’activité humaine
La combustion d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) est responsable en grande partie de l’emballement climatique observable sur le globe. Les concentrations en CO2 ont augmenté de 47 % depuis l’ère préindustrielle, soit son maximum depuis deux millions d’années.
Depuis 1850-1900, le rapport estime que les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines ont provoqué environ +1,1 °C de réchauffement : « Les augmentations observées des concentrations de gaz à effet de serre depuis environ 1750 sont, sans équivoque, causées par les activités humaines », estiment les experts du GIEC.
Adopté lors de la COP21 en 2015, l’accord de Paris avait fixé un seuil de 1,5°C...