Repentance mémorielle : SOS Racisme vandalise les plaques de l’avenue Bugeaud
ARTICLE. Ce matin, l’association SOS Racisme a dégradé des plaques de rue portant le nom du général Bugeaud. L’association s’arroge un droit qui n’est pas le sien : car si la question de la disparition de l’affichage du nom du général peut légitimement se poser, ce n’est certainement pas à une association sans légitimité d’en décider.
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Ce matin, dans le XVIeme arrondissement et aux alentours de 6h30, cinq militants et membres de l’association SOS Racisme ont organisé une séance de coloriage sur des plaques de nom de rue. Leur cible n’est autre que le général Bugeaud, cible privilégiée des associations de gauche car accusé de porter une lourde responsabilité dans la mort de nombreux Algériens au XIXe siècle.
Devant l’absence de réactions de l'exécutif parisien, et bien que Laurence Patrice, adjointe à la mairie de Paris en charge de la mémoire, se soit déclarée il y a un mois favorable à un changement de nom de rue (dans le Monde Afrique, NDLR), les militants ont décidé de passer à l’acte. A l’époque, l’élue avait précisé que le changement de nom était compliqué à envisager pour plusieurs raisons : d’une part, parce que 500 adresses seraient concernées et d’autre part, parce qu’un autre nom serait alors à trouver. Traduction : officiellement, la mairie n’apprécie pas le nom de cette rue et officieusement, n’a pas l’intention d’en changer dans l’immédiat.
Telle semble en tout cas être l’analyse de SOS Racisme. Valentin Stel, l’un de ses membres, explique ainsi : "On a décidé de ne pas attendre une décision politique sur un changement de nom qui pourrait prendre du temps tant les résistances peuvent être fortes sur le sujet". Alors les cinq militants ont décidé de couvrir les plaques d’inscriptions complémentaires au nom du général. Ce matin on pouvait lire en déambulant sur cette artère : “avenue du criminel Bugeaud", du « boucher Bugeaud » ou bien encore "avenue des enfumades".
Un acte de vandalisme militant qui n’aurait rien à voir, selon eux, avec la fameuse “cancel culture” qui est sur toutes les lèvres, tant ses répercussions sans mesures effraient :“Il ne s'agit pas de venir vandaliser ou rebaptiser selon notre...