NatureHenry David Thoreau

Thoreau ou le défenseur de la Nature

ARTICLE. Le texte d’un étudiant dont la thèse porte sur le philosophe américain Henry David Thoreau, célèbre pour son œuvre majeure : « walden ou la vie dans les bois ». Une contribution visant à nous éclairer sur l’univers naturaliste de celui qui était également poète.

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Henry David Thoreau vit dans, par et pour la Nature. Il met un point d’honneur à être perpétuellement en résonance avec son milieu. D’où sa volonté de fuir les villes, y compris le petit village de Concord duquel il s’excentre en permanence pour ne pas avoir à subir l’influence de la modernité ainsi que le rythme et les règles d’une société coupée de la vérité.

Dans son essai Marcher datant de 1851 Thoreau nous dit ceci :

« Je voudrais dire un mot en faveur de la Nature, de la liberté et de la sauvagerie absolue, en l’opposant à une liberté, une culture qui n’est que de citadins – envisager l’homme en tant qu’habitant ou partie intégrante de la Nature plutôt que comme membre de la société. Je voudrais pousser à outrance ma déclaration, si je puis ainsi la rendre énergique, car il y a assez de défenseurs de la civilisation : cela, le ministre, la commission scolaire, chacun de vous s’en chargera. »1

Cette déclaration de Thoreau qui ouvre son essai est à mettre en perspective avec la totalité de son œuvre. En effet, Thoreau, à travers ses différents ouvrages, s’évertue à être le découvreur et l’interprète de la Nature. La « civilisation » n’est pas son problème dans la mesure où, comme il le dit lui-même, il y a suffisamment de défenseurs de la civilisation.

C’est donc dans une perspective contrapuntique que Thoreau s’inscrit. À la mélodie dysharmonique de la civilisation, il oppose une mélodie pleine de vitalité qui parle davantage à la sensibilité qu’à la raison froide et calculatrice du membre de la société. Il cherche à établir un rythme différent plus à même de nous rapprocher du fondement de notre être.

La Nature comme ferment de l’individualité et de la vérité.

Pour Thoreau ce qui constitue le ferment de l’individualité et l’authenticité...