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Troisième dose de vaccin : Pfizer et Moderna se frottent les mains

ARTICLE. Le Financial Time révèle que les deux entreprises ont drastiquement augmenté le coût de leurs vaccins lors des dernières négociations conclues avec l’UE. De quoi engendrer de juteux bénéfices alors que de plus en plus de pays envisagent l’administration d’une 3e dose de vaccin, plus ou moins ciblée, contre la COVID.

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D’après le quotidien économique et financier britannique Financial Time, Pfizer-BioNTech a augmenté ses tarifs de 25 % et Moderna, d’un peu plus de 10 %. En avril, les négociations menées entre les deux groupes et la Commission européenne avaient abouti à la signature de ce contrat au prix presque prohibitif. L’accord avait été conclu sous fond de défiance vis-à-vis du vaccin AstraZeneca, pourtant bien moins cher (1,78 euro par dose versus 19,5 euros pour Pfizer-BioNTech et 25,5 euros pour Moderna). Pfizer a ainsi connu une croissance inespérée de son chiffre d’affaires : ses ventes ont doublé au deuxième trimestre 2021 et ses prévisions de revenus ont été rehaussées d’un tiers à 33,5 milliards de dollars.

Albert Bourla, président du géant américain Pfizer, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Alors qu’une dose à 19,5 dollars génère une marge brute de 50 % (partagée avec BioNTech), d’après le Financial Time, les prix pourraient progresser à la hausse. L’entreprise entend bien profiter de la situation de quasi-monopole dans laquelle elle se trouve aujourd’hui. Une augmentation des tarifs est déjà officiellement actée pour « l’après-pandémie ».

La troisième dose, bientôt obligatoire ?

Mais à quoi bon attendre « l’après-pandémie », après tout ? Une étude récente, notamment en Israël, a dévoilé une baisse de l’immunité offerte par la vaccination au fil des mois. Pfizer et BioNTech ont déclaré dans un communiqué de presse commun que « l’efficacité du vaccin dans la prévention des "infections et des maladies symptomatiques" avait diminué six mois après l’inoculation, selon les données du ministère israélien de la Santé ». Toujours d’après les deux entreprises, des données ont montré qu’une troisième injection administrée six mois après la deuxième dose offrirait une plus grande immunité face aux variants (10 fois plus de protection).

Une déclaration qui n’est guère surprenante. Pfizer n’a pas...

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