Comment l'UE tue notre industrie automobile au profit de la Chine
Il y a peu, les pays européens étaient clairement les leaders de l’industrie automobile, la majorité des grands constructeurs étant encore issus du Vieux Continent. Mais ça, c’était avant…
L’ouverture délirante du marché européen aux importations et les règles folles imposées à nos constructeurs ne cessent d’affaiblir l’industrie automobile, qui est pourtant la première du continent pour les emplois générés. Les constructeurs automobiles européens sont pris entre le marteau des importations dérégulées et l’enclume des règles aberrantes. L’UE a décidé la fin de la commercialisation des véhicules à moteur thermique en 2035 de manière assez extravagante, sans même sembler se poser la question de la capacité de l’industrie à passer au tout électrique. Y aurait-il seulement assez de matières premières pour les batteries de ces véhicules ? Les consommateurs vont-ils suivre ? En attendant, l’UE multiplie les règles de plus en plus contraignantes. Les normes Euro sont tellement dures et mal conçues qu’elles ont abouti à la disparition des petits véhicules (pourtant moins gourmands en ressource) tant elles les ont rendus cher : c’est ce qui explique la fin des Twingo, 108 ou C1. Le lobbying allemand a abouti à des règles favorisant les gros véhicules, qui nécessitent bien plus de ressources, en contradiction complète avec l’objectif écologique. Et comme si souvent dans l’UE, les dirigeants français ont laissé faire.
Folie bureaucratique
Mais Bruxelles, jamais avare de règles, a aussi mis au point un système d’amendes et de compensations pouvant être échangées entre constructeurs, pour sanctionner ceux qui n’ont pas suffisamment réduit la consommation moyenne des véhicules qu’ils vendent. Cette méthode a fait la fortune de Tesla, qui a vendu pour des centaines de millions de droits à polluer en Europe, à un moment où le constructeur ne gagnait pas d’argent sur la vente de ses voitures. Cela pourrait aboutir à des amendes colossales en 2025, du fait du fort ralentissement des ventes de voitures électriques. Luca de Meo, patron de Renault et président de l’Association des constructeurs automobiles européens, a déclaré...