JusticeJ comme...FPContenu payant

Justice

Par Régis de Castelnau.

/2021/10/J_Justice


Pour ma part, je dirais que le bilan global de ces jeux n’est pas tout à fait au niveau que nous attendions… Sur certains plans, il est même mitigé. » C’est avec ces mots qu’Emmanuel Macron a « félicité » les médaillés français aux jeux olympiques et paralympiques qu’il recevait à l’Élysée. Globalement, on pourrait lui répondre que pour notre part, le bilan global de son quinquennat n’est pas tout à fait au niveau que nous attendions et que sur certains plans, il est mitigé… Cependant, si l’on s’intéresse plus précisément à la justice, « mitigé » n’est pas l’adjectif approprié, étant donné que le bilan est franchement mauvais.

Il y a plusieurs raisons à cela, la première est celle de la traditionnelle et ancienne désinvolture de la classe politique vis-à-vis du service public de la Justice. Désinvolture qui chez certains tournent au désintérêt, voire au mépris, sauf bien sûr quand celui-ci leur cherche des poux dans la tête. Emmanuel Macron, il faut le rappeler, a bénéficié d’un important coup de pouce de la magistrature avec la disqualification médiatico-judiciaire de François Fillon, son principal concurrent et grand favori du scrutin présidentiel de 2017. Il a pu profiter par la suite de sa mansuétude vis-à-vis de ses soutiens tels que François Bayrou, Richard Ferrand, Jean-Paul Delevoye, Muriel Pénicaud, Alexis Kohler et tant d’autres, puis de la brutale répression judiciaire des Gilets jaunes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a guère manifesté de reconnaissance à ces magistrats qui ne lui avaient pas manqué dans les moments difficiles.

Examinons quelques aspects qui permettent de caractériser le désintérêt d’Emmanuel Macron pour l’une des plus importantes compétences régaliennes de l’État et les conséquences au travers d’une crise très sérieuse de l’institution. Il y a tout d’abord la question budgétaire, puisque chacun doit savoir que les moyens donnés à...