Le pillage de l'aide sociale à l'enfance
On assiste depuis quelques années en France au dévoiement du système de protection de l’enfance, transformé en maillon par les filières d'immigration clandestine. Chiffres et textes à l’appui, Régis de Castelnau montre l’ampleur du scandale.
Le vendredi 25 septembre 2020, Zaheer Hassan Mahmoud, Pakistanais, blessait grièvement deux personnes au hachoir près des anciens locaux de Charlie Hebdo, rue Nicolas-Appert à Paris, que l’hebdomadaire avait quittés après les attentats de janvier 2015. Durant sa garde à vue, il avoua avoir voulu s'en prendre au journal satirique pour la publication des caricatures de Mahomet et reconnut être âgé de vingt-cinq ans, et non de dix-huit, comme il l’avait d’abord prétendu. On apprit ensuite que grâce à une filière bien organisée, il était arrivé en France en juillet 2018, venant du Pakistan, passant par l’Iran, la Turquie, les Balkans et que, parfaitement renseigné, il avait sollicité sa prise en charge par le département du Val-d’Oise pour bénéficier de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
Afin d’obtenir gain de cause, il avait alors assuré être un mineur âgé de seize ans. Il avait présenté pour cela un faux acte de naissance qui le rajeunissait de cinq ans. Devant l’évidence physique du mensonge, les services du département avaient refusé de l’accueillir. Mais dûment conseillé, Zaheer Hassan Mahmoud avait alors saisi le juge pour enfants qui imposa aux autorités du Val-d’Oise son placement, ce qui lui permis de bénéficier pendant deux ans, jusqu’à l’âge théorique de sa majorité, d’une prise en charge matérielle complète.
Le jour de l’attentat, sa photo fut publiée et circula sur les réseaux sociaux, établissant l’évidence de l’imposture concernant son âge. Ajouté à l’émotion causée par l’acte terroriste lui-même, le spectacle de cette grossière tromperie fit naître un effroi national. La France prenait conscience d’un véritable scandale, celui du détournement, par des filières d’immigration illégale, de notre système de protection de l’enfance. Une captation massive opérée sur des collectivités territoriales pourtant démunies, qui plus est en pillant leurs budgets, alloués à une mission humanitaire essentielle.
QUEL EST...