Au théâtre ce soir. Le 13 janvier, sur France 2, l’émission Complément d’enquête retranscrivait une conversation téléphonique entre Brigitte Macron et Michèle Marchand datant du 29 juillet dernier.

« Tout ça c’est contre Sarko. À un moment, il va bien falloir que ça s’arrête quand même.
- Ça a été terrible. Je ne sais même pas comment il tient (…) Si t’as des emmerdes, tu préviens Fabien (…) c’est lui qui est devenu le chef de ma sécurité (…) »
« Comment t’as tenu ?
- C’était très très dur, Brigitte (…)
- Ouais c’est abominable.
- J’ai pas fait ce qu’on me reproche. Et je suis un épiphénomène dans cette histoire.
- Il faut que tu tiennes. La vérité finit toujours par s’imposer.
- Je prendrai pas le thé à Brégançon, je suis au courant. (rires)
- Quelle histoire de dingue !
- S’il y avait quoi que ce soit, j’appelle Fabien.
- C’est Fabien qui ira en taule. (rires)
- Mais je ne suis pas interdite de parler. Ni avec toi ni avec Emmanuel. »

Ce dialogue, déjà révélé par Mediapart, constitue le point d’orgue du numéro de Complément d’enquête intitulé « De Voici à l’Élysée : Mimi Marchand, l’influente de la République ». Résumons. Fin juillet 2021, l’épouse du chef de l’État passe un coup de fil à sa vieille amie Michèle Marchand, alias « Mimi », qui sort de quelques semaines passées en prison pour violation de son contrôle judiciaire. Cette dernière, soixante-quatorze ans, patronne de l’agence de photo Bestimage, est mise en examen pour subornation de témoins et association de malfaiteurs dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Takieddine, énième rebondissement de l’enquête sur le prétendu financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, qui fait les choux gras de Mediapart et de France 2. Dans ce scandale à tiroirs, Mimi Marchand est « suspectée d’être...