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Notre identité commune

Il y a deux types de nationalisme, l’un égoïste et chauvin, l’autre culturel et universel où s’affirment les qualités intrinsèques d’un peuple. Seul le second renvoie à la “communauté nationale” – car la nation, comprise en ce sens intérieur, est une communauté de destin.

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La communauté nationale est une des grandes formes de communautés historiques. Le peuple est la somme des générations ayant fait l’expérience d’un temps historique commun dans un territoire historique commun. La communauté religieuse est une autre occurrence de communauté historique. En France, l’Église et l’État ont longtemps été les deux piliers de la nation française.

Aujourd’hui, alors que l’État a perdu sa souveraineté au bénéfice de l’Union européenne, la seule communauté de foi réellement “vivante” n’est plus l’Église catholique mais l’islam de la Oumma. Ce n’est donc pas à partir de l’État-nation ni de ce qui fut durant des siècles l’Église de l’État que pourra être régénéré l’esprit de la communauté nationale.

Il existe toutefois une troisième forme de communauté qui a toujours existé dans l’histoire et qui survient à partir du vécu commun devant une situation catastrophique. C’est ce type de communauté de résilience qu’une partie du peuple français expérimenta à différents moments de son histoire, notamment lors de la résistance à l’envahisseur nazi.

Cependant, il n’est pas tolérable pour le pouvoir dominant qu’une communauté nationale puisse ainsi surgir de façon spontanée, en dehors de l’État, d’où l’écrasement par la force policière du soulèvement populaire des gilets jaunes et son détournement idéologique par l’ingénierie sociale – avec la complicité unanime des médias, des partis politiques et des syndicats ouvriers.

Dans le type de rapports sociaux qui nous enchaîne, cette guerre de tous contre tous, comment une communauté pourrait-elle surgir à l’échelle d’une nation ? Nous sommes écartelés par l’opposition relevée par Ferdinand Tönnies entre communauté et société : la société est une “union d’intérêts” alors que la communauté est une “union de vie” – selon la belle définition de Martin Buber.

D’où provient l’énergie nécessaire à la constitution d’une telle communauté de vie ? C’est l’énergie volontaire de l’esprit d’alliance, l’esprit...

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