Christine Lagarde, la grande argentière qui joue avec nos nerfs
PORTRAIT. À l’approche des élections européennes, nous lançons "Ils étaient dix", une série de dix portraits des grandes figures de l’État maastrichtien. Le premier portrait était consacré à Ylva Johansson. Deuxième épisode : Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne. Son dogmatisme en matière de cible d’inflation fait courir un risque récessionniste de plus en plus grand à l’ensemble des pays de la zone euro. Non élue, elle n’a de comptes à rendre à personne, tout comme les autres membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, malgré leur grande responsabilité dans la détérioration de la situation économique.
« Le véritable ministre des Finances en France » : c’est en ces termes que l’économiste Jean-Pierre Robin, en 2021, décrivait Christine Lagarde, nommée à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) en 2019 pour un mandat de huit ans. Au sein de la zone euro, il est vrai que la BCE fait la pluie et le beau temps, elle qui détient plus d’un tiers de la dette des Etats de la zone euro. Après avoir augmenté ses taux directeurs à dix reprises consécutives entre juillet 2022 et septembre 2023, de -0,5% à 4%, l’institution de Francfort est au centre de...