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La France doit-elle offrir l’asile politique à Julian Assange ?

DÉBAT. Le père du fondateur de WikiLeaks a appelé samedi la France à accorder l’asile à son fils en l’honneur du travail qu’il a « offert » au pays, notamment les révélations en 2015 d’espionnage économique de l’Élysée par la NSA. Le lanceur d’alerte australien est détenu depuis plus de deux ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres. Faut-il lui accorder l’asile ? C’est le débat de ce mercredi.

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« Le meilleur scénario serait que la France offre l’asile à Julian » a déclaré au micro d’RT France John Shipton, le père du fondateur de WikiLeaks. Samedi 13 novembre le père du journaliste se trouvait à Saint-Denis (Seine-St-Denis) à l’occasion de la sixième réunion annuelle des lanceurs d’alerte, organisée à la « Maison des sciences de l’Homme Paris Nord » pour défendre son fils et dénoncer le traitement inapproprié que ce dernier subirait en prison. Il a ainsi appelé la France à lui accorder l’asile : « Après douze ans de persécutions incessantes, de traque continue, de malveillance sauvage, de toujours plus d’accusations scandaleuses, de mensonges et de calomnies, seule la France peut à ce stade sauver Julian de l’extradition aux États-Unis. »

En 2015, WikiLeaks révélait l’espionnage de la France par la NSA

Selon John Shipton, il faut que la France sauve Julian Assange « en l’honneur du travail » qu’il a « offert à la France », certaines de ses révélations nous ayant selon lui bénéficié. « Les révélations selon lesquelles le téléphone du président français était sur écoute, les révélations d’ingérence dans le processus électoral en France (2012, ndlr), les révélations d’ingérence au sein de la banque communautaire européenne » ou encore les « révélations d’atteinte à la vie privée par la NSA qui recueillait des informations sur les capacités techniques d’espionnage de la France et pouvait par conséquent les voler », sont des révélations faites par WikiLeaks.

Au moment de la crise diplomatique entre la France et l’Australie en raison de la rupture du « contrat du siècle » (affaire des sous-marins), WikiLeaks avait justement tenu à rappeler aux Français ces révélations de 2015, qui montraient bien que l’affaire des sous-marins n’était pas un coup d’essai des USA en matière d’espionnage économique de la France : « Les USA...

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