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Les Arméniens du Haut-Karabakh, un peuple sacrifié par la communauté internationale

EDITO. Au Haut-Karabakh (Artsakh), l’Azerbaïdjan d’Ilham Aliyev a lancé ce mardi 19 septembre ses troupes à l’assaut de cette province arménienne, affamée des mois durant et abandonnée par la communauté internationale. Par Stéphane Simon, co-fondateur de Front populaire.

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Note : Comme chaque semaine, vous pourrez retrouver Front Populaire ce samedi sur Sud Radio pour un nouvel épisode de l’Heure libre (de 10h à 11h). Cette semaine, notre émission portera sur ce qu’il se joue actuellement dans le Caucase, et plus globalement, sur la déliquescence de la voix de la France dans le monde. Notre invité : le journaliste Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine.

Une nouvelle offensive guerrière de l’Azerbaïdjan a marqué ce début de semaine. Profitant de la passivité des pays européens, trop occupés à soutenir la guerre en Ukraine contre Poutine, profitant du désintérêt américain pour ce territoire pauvre en matières premières, l’Azerbaïdjan a bombardé le territoire de l’Artsakh, peuplé d’Arméniens. Après les avoir affamés et affaiblis en bloquant le corridor de Latchine, seule route à y mener, et empêcher toute aide internationale, la dictature azérie d’Ilham Aliyev accule les Arméniens pour les forcer à se soumettre, avant une épuration ethnique prévisible. Un fiasco diplomatique de plus pour l’Union européenne, et le déshonneur pour l’Occident.

Mardi 19 septembre 2023, les montagnes d’Artsakh ont résonné du bruit des bombes et des missiles envoyés sur la ville de Stepanakert. L’Azerbaïdjan a donc décidé d’attaquer les populations civiles de l’Artsakh, sous prétexte que les forces arméniennes auraient posé des bombes antipersonnel sur des zones qu’ils ne sont même pas en capacité d’atteindre. Ce prétexte ne trompe personne d’un minimum renseigné.Mais la passivité de la communauté internationale depuis des mois a pavé la route vers le drame.

Au début du mois, des livraisons d’armes massives avaient eu lieu depuis Israël vers Bakou. Depuis, les habitants de l’Artsakh, mais aussi d’Erevan, la capitale arménienne, s’attendaient au pire. Il faut se souvenir que depuis plus de neuf mois, ces habitants – survivants de la guerre des 44 jours qui a fait rage...

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