A regarder la situation sanitaire en France, nul besoin d’être grand clerc pour constater qu’elle est alarmante, du point de vue de tous les indicateurs mesurés : « R » (taux de reproduction), taux d’incidence, nombre de testés positifs, nombre de décès…Nous ne sommes pas les seuls en Europe et de par le monde, mais nous sommes le pays où la situation est jugée comme étant l’une des plus critique.

Pourquoi ?

Entre autres raisons, parce que le déconfinement a été raté : le port du masque obligatoire a été beaucoup trop tardif, il eût mieux valu l’imposer dès le mois de mai, le comportement du gouvernement comme de certains de nos compatriotes en juillet et août, notamment, ont été laxistes, contribuant ainsi à la multiplication exponentielle des cas à l’automne.

Les tests ont été insuffisants, rendant impossible la mise à l’écart des personnes asymptomatiques.

Résultat : une multiplication des cas, une dissémination sur tous les territoires, des réactions désordonnées du gouvernement et de certaines structures administratives

Ensuite, le nombre de lits en réanimation dans les hôpitaux publics n’a pas été augmenté, contrairement aux promesses faites : nous en sommes au même chiffre qu’au printemps, autour de 5 800 lits dans le secteur public. Le nombre de personnel qualifié n’a pas été augmenté, le nombre de respirateurs efficaces, n’a que peu bougé. Conséquence : le personnel soignant dans l’hôpital public galère comme au printemps et la situation va empirer d’ici à Noël, sans que l’on sache quand cette épidémie sera maîtrisée.

Dans la confusion ainsi provoquée par une situation hors de contrôle et entretenue par des pouvoirs publics dépassés en permanence, contraints de décider confinement et couvre-feu, qui ne sont que la  logique sanction de leur impuissance : impuissance à anticiper, impuissance à mettre en œuvre non seulement les promesses faites, pensons aux lits de réanimation, aux respirateurs et...