Crise sanitaire : sortir de l’irrationnel
OPINION. Au nom de la santé physique, ceux qui nous gouvernent sacrifient les 2/3 des paramètres définissant l’état de santé selon l’OMS, à savoir les dimensions psychiques et sociales.
Mr le président, Mr le Premier ministre, Mr le ministre de la Santé,
au nom de la santé physique, vous sacrifiez les 2/3 des paramètres définissant l’état de santé selon l’OMS, à savoir les dimensions psychiques et sociales.
Le rationnel pour ce sacrifice : une problématique de disponibilité de lits de réanimation nécessitant un nouveau « pseudo » confinement pour éviter la saturation de ces services.
La moyenne d’âge, des décès malheureux, liée à cette virose, est de 84 ans. Au risque de déplaire, les services de réanimation ont fait, font et feront naturellement un tri, terme difficile à entendre, mais réaliste, entre patients jeunes et patients âgés co-morbides, favorisant évidemment les plus jeunes.
Augmenter le nombre de lits de réanimation est juste un artifice démagogique, laissant présager que plus de place en réanimation, nous permettrait de sauver toutes les vies. Je l’avais dit dans un papier précédent, je le répète, la médecine n’a pas vocation à sauver des vies, mais à la prolonger en respectant la personne porteuse de l’affection dans toutes ses dimensions.
Hospitaliser en service de réanimation des personnes âgées co-morbides, c’est les condamner à ne plus en ressortir et malheureusement occuper une place nécessaire pour une personne plus jeune, victime d’un infarctus, d’un AVC ou d’un cancer. C’est condamner, au final, 2 personnes au lieu d’en sauver une !
Bien sûr, personne ne regretterait l’augmentation de places d’hospitalisation en service de réanimation mais nous n’en avons, dans l’urgence, ni les moyens matériels ni humains.
La létalité moyenne de ce virus, 0,5% (0,03% pour les moins de 44 ans, 0,5% entre 45 et 65 ans, puis 3,1% entre 65 et 74 ans avant d'atteindre 11,6% au-delà de 80 ans), ne justifie en aucun cas cette politique autoritaire mise en place et détruisant l’ensemble du tissu économique et socio-culturel. Plus de 99,5...