Covid-19Crise Sanitaire

Demi-mesures sanitaires :
 « cons » sommés de consommer... et de produire !

OPINION. Entre les deux confinements, la philosophie des mesures sanitaires prises en France a effectué un virage bien visible. Si la première période d'isolement social était brutale et exigeante, la deuxième a changé les priorités et a permis à nos dirigeants de classifier nos besoins selon leur vision étriquée et matérialiste de l’essentiel.

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En mars dernier, tout ou presque fonctionnait à minima pour diminuer les contaminations. Pas d'école, pas de cantine, pas de restaurants ni de bars, sorties contrôlées, service réduit à la Poste... Un enfermement vécu par quasiment tout le monde dans les mêmes proportions. Même les magasins dits "de première nécessité" développaient des protocoles sanitaires rigoureux pour leur personnel et la clientèle. Il faut dire que l'on ne connaissait pas grand chose de la menace virale covidienne et que le principe de précaution a prévalu. Le travail était l’exception, la Terre fonctionnait au ralenti et elle a continué de tourner normalement, retrouvant même pour l'occasion, un certain éclat du point de vue écologique.

À l'annonce du deuxième confinement, certains pensaient retrouver cet état de pause générale. Il n'en a rien été puisque la plupart d'entre nous n'a pas vu la différence d'avec la période d’entre deux confinements : écoles ouvertes, transports collectifs fonctionnant normalement, commerces ouverts exceptés bars, restaurants... On le voit, pour nos dirigeants la priorité est donc de limiter les contacts entre individus tout en maintenant une activité économique satisfaisante. Un équilibre dont la recette prend source dans la vision globale qu'ils ont du monde, de la société et de l'avenir. Qu'est ce qui est essentiel et qu'est ce qui ne l'est pas ? Produire des bagnoles polluantes semble essentiel dans la logique actuelle. Jouer une pièce de théâtre ne l'est manifestement pas. Et pourtant le risque de contamination est-il plus important dans une salle de spectacle qu’à l’usine ? Autant je comprends la fermeture des bars et restaurants (j'ai moi-même pu constater que les gestes barrière n'y étaient pas vraiment appliqués), autant je m'interroge sur l'interdiction des spectacles alors qu'on peut prendre l'avion pendant de longues heures sans distanciation et s'entasser dans le métro ou le train pour aller bosser et...

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