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Information et propagande : les bons et les mauvais médias (partie 2)

OPINION. Au-delà de la répression ou de la censure, contrôler la manière dont s’informe la population fait aussi partie des armes de la propagande. Première partie à lire ici

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Les recettes pour influencer l’opinion publique sont bien connues et ne datent pas d’hier, mais il faut un sens critique très développé et un effort constant pour parvenir à les déchiffrer et à en déjouer les effets, chaque jour, dans chaque sujet. Tous les médias ne sont pas maîtres en ce qu’il faut bien appeler la propagande, mais certains y excellent.

Par souci de clarification, voici la définition que donne le Larousse du mot propagande : « Action systématique exercée sur l’opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines, notamment dans le domaine politique ou social. »

Notons au passage que le mot propagande est tellement marqué par des références historiques nauséabondes du milieu du XXe siècle qu’il n’est plus utilisé que comme une insulte, dans le but de disqualifier les idées qui lui sont associées. C’est ainsi que l’Cccident évoquait la propagande bolchévique pendant la guerre froide. Ce qui n’empêchait pas L’Humanité de s’en faire l’écho sans que celui-ci soit censuré, interdit de parution ou que ses journalistes soient ostracisés. Mais le parti communiste français, dont ce journal était l’organe officiel, réunissait à l’époque un nombre considérable de bulletins de vote, ceci expliquant cela.

De nos jours, c’est encore ainsi que les médias et toute la classe politique française frappent de ce sceau d’infamie toute information donnant le point de vue russe sur la guerre en Ukraine, la qualifiant de « propagande du Kremlin », même si elle provient de journalistes français reconnus comme tels par la Commission de la carte de presse, mais qui ont le tort d’officier dans un média financé par l’État russe, Russia Today France en l’occurrence. En juillet 2022, ce média est déclaré officiellement pestiféré et censuré sans état d’âme par le président Macron, qui suit ainsi la décision de la Commission européenne, pour ça comme pour...

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