Marine Le PenFessenheim

Iniquité Fessenheim : l’hommage de la veulerie à la forfaiture

OPINION. Si Marine Le Pen a été fortement moquée sur sa récente promesse de relancer la centrale nucléaire de Fessenheim, tant que l’impossibilité technique de la manœuvre n’est pas avérée, tout est encore possible.

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Ainsi, les clercs de la communauté socioprofessionnelle la plus cyniquement bafouée par le pouvoir politique, ces 20 dernières années, ont-ils abandonné à Marine Le Pen le privilège de formuler une revendication jugée incongrue, quitte, en s’empressant de la méconnaître, à priver le pays de l’authentique et plus que jamais nécessaire débat public sur les aspirations et les récriminations légitimes suscitées par l’annonce officielle d’un approvisionnement énergétique délibérément sinistré. De fait, laisser le RN dissoudre la proposition de réhabiliter Fessenheim (Démantèlement de Fessenheim : peut-on encore faire machine arrière ?) dans la vacuité d’un slogan de campagne ne pouvait qu’en amener le prévisible gâchis sous la forme d’une fin de non-recevoir contre laquelle on savait l’aridité argumentaire du plaignant impuissante.

Ben voyons... Accorder du crédit à un projet aussi lunaire, quand l’assurance de la renaissance de notre filière nucléaire vient d’être donnée et même quantifiée par le boss ! Ce serait faire insulte au bon sens de l’obsolescence programmée que prétendre réparer l’objet cassé, avec tout ce que ça comporte d’obstacles et d’oppositions administratifs, règlementaires, diplomatiques — l’irritation de nos chers voisins allemands et suisses ! — de prévisibles controverses partisanes, de bouleversement du plan de charge des fossoyeurs et de défis techno-industriels… Autant passer directement au SMR (Small modular reactor) ou à l'EPR 2 certes largement virtuels, mais que ces vicissitudes ne sauraient atteindre et dont un Jupiter récemment touché par la révélation a décrété la faisabilité et la construction à petit budget. Dans le même ordre d’idée, on se demande bien pourquoi, plutôt que programmer la mise à la mer d’un second sous-marin nucléaire de type « Barracuda », notre Marine nationale a préféré relever le surréaliste challenge de la reconstruction du « Perle » au moyen de la vampirisation du « Saphir »…

Bref, il n’y aurait pas le feu au lac de nos kWh électriques et l’on...

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