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L’écologie politique contre l’écologisme

OPINION. Les discours déconstructivistes ont tellement infiltré l’écologie politique qu’il est désormais extrêmement difficile d’appréhender les problèmes environnementaux avec raison et sans idéologie. Comment en est-on arrivé là ?

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Les saillies de Sandrine Rousseau provoquent régulièrement incrédulité, consternation ou hilarité, au point que l’on s’est réjoui de voir promu l’insipide Yannick Jadot incarner l’écologie « de gouvernement » — c’est-à-dire impuissante. Mais il faudrait prendre au sérieux la puissance du mouvement dit « woke » dans la mouvance écologiste : faire pièce à ces discours délirants exige surtout de comprendre comment nous en sommes arrivés là.

Entrisme islamo-indigéniste

En réalité, ce n’est pas seulement l’appareil EELV qui défile et fricote avec des islamo-gauchistes comme Esther Benbassa, Fatima Ouassak ou Ali Rahni, ou les municipalités « vertes » (Grenoble, Bordeaux, Lyon…) à l’avant-garde du « néo-féminisme » ou des idéologues végans. Il y a la plupart des milieux universitaires, éditoriaux et médiatiques qui diffusent massivement les discours de l’« écologie décoloniale », mais aussi les journaux de référence comme Reporterre qui promeuvent le gang Traoré ou Nabil Ennaseri, proche du Qatar. Ce sont encore nombre de groupuscules comme « Pour une Écologie Populaire et Sociale » qui se mettent à l’école de Danielle Obono ou de Rokhaya Diallo, mais aussi les revues militantes historiques comme Silence ! qui se convertissent à ce nouveau catéchisme ou les milieux de la permaculture, du bio et des écolieux peu à peu infiltrés par le halal, l’écriture inclusive et l’éco-Jihad. Et il n’a fallu qu’un passage aux USA pour que Greta Thunberg déclare la lutte « pour le climat » lutte contre les « systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux ».

Les quelques rares opposants comme la revue La Décroissance ou Pièces et Main d’Œuvre récoltent les anathèmes convenus, les menaces voire des actions violentes. Il ne s’agit pas là de la simple conséquence d’un entrisme conjoncturel : cette lame de fond constitue la dernière étape en date d’une longue trajectoire qui mobilise les fondements mêmes de l’écologie politique.

Remise en cause des fondements de l’écologie politique

Celle-ci s’est instituée progressivement dans l’après-guerre,...

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