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Michel Onfray et l’IMG : la réécriture de Gérard Miller

OPINION. Dans une récente tribune publiée dans l’Obs, le psychanalyste s’en prenait à Michel Onfray pour ses propos sur l’Interruption médicale de grossesse. Une attaque infondée, selon notre lecteur.

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Fidèle à ma méthode, peut-être un peu masochiste me diront certains, je regarde régulièrement ce qui est dit par la presse sur Michel Onfray. Je tape dans le moteur de recherche, dans la partie « actualité », le nom du philosophe et je lis les articles publiés. Le dernier en date est une tribune publiée dans le nouvel Obs par deux personnes (le médiatique psychanalyste Gérard Miller et sa compagne) qui ont été contraintes de recourir à l’Interruption médicale de grossesse (IMG) et font savoir ce qu’elles pensent des propos du penseur sur le sujet.

Le titre donne déjà la couleur : « Michel Onfray ou le philosophe de l’infâme ». Voilà qui augure une lecture tout en finesse et en subtilité. Les deux auteurs de la tribune font un état des lieux de l’IMG : « 7 000 femmes enceintes [concernées] sur environ 750 000 grossesses, soit presque 1 % », ils reviennent sur la différence entre l’IVG qui est, comme son nom l’indique, volontaire, dans le périmètre légal des 12 semaines avec l’IMG, possible jusqu’au terme si « l’enfant à naître est atteint d’une affection particulièrement grave, reconnue comme incurable (c’est l’immense majorité des cas) ; soit la santé de la femme enceinte est elle-même en très grand danger ». Ils expliquent ensuite le drame personnel qu’ils ont vécu avec le recours à une IMG à cinq mois parce que la seconde échographie révélait une malformation cardiaque incurable. Je viens d’être père d’une petite fille, il y a très peu de temps. Nous avions la hantise, comme chaque parent, que les échographies révèlent un problème obligeant à recourir à une IMG. Nous ne pouvons qu’exprimer notre soutien aux auteurs de l’article. Ils ont vécu un drame épouvantable. Nous pouvons comprendre la tristesse et peut-être aussi la colère qu’ils éprouvent. Mais cette colère a-t-elle une légitimité...

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