Primaire populaire : l’école des fans
OPINION. Mis au ban du cirque petit bourgeois qu'était la "Primaire populaire", Fabien Roussel, le candidat du PCF, continue d'attirer les sympathies des quatre coins de l'échiquier politique. Un épisode qui en dit long sur l'état de la gauche française, d'après notre abonné.
Sans être cryptocommuniste, on peut ressentir un peu de compassion, voire de sympathie, pour l’élève Ducobu qu’est Fabien Roussel, le premier secrétaire du PCF et probablement le dernier. Alors qu’Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot étaient convoqués à l’insu de leur plein gré, le cancre Roussel n’a pas été invité à la remise des prix du conseil de classe de la Primaire Populaire. Il faut dire que le jeune Fabien est un trublion pro-nucléaire radioactif qui n’a cessé de perturber la zénitude de la classe de rattrapage de la gauche dans la Zone d’Enseignement Prioritaire, là-bas, au loin, tout au fond de la Z.A.D.
Le rouge traditionnel qu’il arborait détonnait trop parmi toutes les nuances de verts et de roses fanés ; ce dernier de la classe, un peu punk, ne jurant que par l’apéro d’un kir communard accompagné de tranches de sauciflard suivi par une entrecôte-frites bien saignante. De plus, il parait que, durant les récréations, ce méchant congénital franchouillard – c’est comme ça qu’ils s’en moquaient – préférait jouer au ballon plutôt que se joindre aux fillettes afin de dessiner des grimaces de feutres sur les faces des poupées sans visages roubaisiennes.
On dit que le pauvret fut définitivement ostracisé quand il s’amusa à violer les oreilles puritaines de ses petits camarades en chantant à tue-tête « Cadet Rousselle », « La Madelon » et « Le curé de Camaret ». Il fut aussitôt cancellé ! Comme les enfants peuvent être cruels, et surtout les enfants déconstruits ! S’il avait eu l’insigne honneur d’être convié à la mascarade de la Primaire Populaire dont le costume fut taillé sur mesure pour Christiane Taubira, sûr que les petits gardes roses l’auraient relégué au coin, dans une colonie de rééducation, coiffé d’un bonnet d’âne et, comble de l’humiliation, obligé de porter autour du cou, en accomplissant la corvée...