Covid-19Crise Sanitaire

Qui infecte qui ?

OPINION. En retraçant le fil de l’épidémie de Covid-19 et de la campagne vaccinale, notre lecteur analyse comment nous en sommes arrivés à conditionner notre liberté à une piqûre trimestrielle.

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Qui infecte qui ? Telle est la question. Passionné de Physique, de formation scientifique et amoureux du scepticisme méthodique de Descartes, je dois avouer qu’en termes de vaccins, je suis apathéiste, pour le dire autrement, je m’en fiche, mes priorités étant ailleurs. Je dois notamment avouer, voire me confesser, ne sait-on jamais, que durant les épidémies hivernales de grippe, je voyais ma mère et mon oncle médecin se faire annuellement vacciner et moi non, car encore une fois, mes priorités étaient ailleurs. Selon les nouveaux paradigmes macroniens, sûrement, nous étions tous déjà responsables des dizaines de milliers de morts de la grippe annuelle.

Lorsque les premières infos sur le Covid traversèrent le continent eurasiatique, je me rappelle encore de la minorisation de l’épidémie par la ministre de la Santé d’alors et du président qui gambadait joyeusement dans les théâtres avec son épouse, en jurant que jamais nous ne toucherons à notre bon art de vivre à la française, inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Le lendemain, notre intrépide président, la mine grave, annonçait que nous étions en guerre. La Corée du Nord avait-elle bombardé les États-Unis ? La Chine avait-elle envahi Taiwan ? Daesh avait-il soumis la moitié de la France en zone occupée ? Sentant que nous Français allions enfin pouvoir revivre la gloire de la Grande Armée, j’étais fin prêt à me battre.

Le reste de la chanson, nous le connaissons : confinement intégral, pénurie de masques, personnel hospitalier sous pression, qui, rappelons-le, manifestait déjà sa colère en novembre 2019, soit un mois avant l’épidémie. Fort heureusement, nos héros du Covid reçurent bien mieux que la Légion d’honneur en récompense : nos applaudissements, chaque soir, à 20 h. La belle affaire. Dans le pays de Montaigne et de Voltaire, apôtre de la liberté individuelle, je n’aurais jamais pu croire qu’il était possible de contraindre...

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