VotePolitique

Voter ou ne pas voter ? Telle est la question

OPINION. Dans un système politique qui apparaît comme sclérosé aux yeux de beaucoup de citoyens, l’abstention est une réaction résignée autant qu’un acte politique. Doit-on se résoudre à cette fatalité pour la prochaine présidentielle ?

/2021/12/VOTE-PRESIDENTIELLE-2022


Ayant été éduqué dans le respect et le service de la France et de son peuple, j’ai toujours cru être un démocrate. Je voyais dans la démocratie cette possibilité pour toutes les idées politiques de s’exprimer et de s'affronter loyalement. Je reconnaissais, comme juste, la latitude offerte à des représentants d’opinions autres que les miennes de tenter de parvenir à l’exercice du pouvoir. La condition d’évidence reposait sur le respect par les uns et les autres du principe d’élections libres et honnêtes.

Revenu sur terre depuis quelque temps, je découvre avec effroi l’erreur dans laquelle mon insuffisante approche du système politique actuel m’avait plongé. La « démocratie » — permettez-moi de mettre le terme entre guillemets — telle que je la vois désormais, n’est que mépris du citoyen, hypocrisie et malhonnêteté. Elle se révèle comme un système ne prônant plus la libre concurrence des pensées et, en conséquence, l’égalité de ceux qui les portent face à l’électeur. Cette organisation, usurpatrice du mot démocratie, sélectionne, admet ou refuse des propositions politiques en fonction de leur alignement ou de leur compatibilité avec une grande ligne directrice que certains nomment la doxa, le prêt-à-penser ou la pensée unique. La démocratie, la vraie, a été profondément altérée par quelques-uns.

Je sais pour qui je ne voterai pas lors de l’élection présidentielle du printemps prochain, mais je ne sais pas encore pour qui je vais voter ou si, en fait, je vais seulement voter. En effet, dans un système perverti où les valeurs sont rejetées ou inversées, l’abstention, le non-vote, devient une déclaration politique. Il s’agit du refus de le cautionner. J’y reviendrai.

Vers qui se tourner dans un débat tronqué où les pires bassesses, les viols de conscience, les traquenards et la corruption des médias permettent à un ensemble oligarchique de récuser ceux qui en refusent...

Vous aimerez aussi