Ecologie

Fermer l’aéroport du Bourget ? Le projet inapplicable des écolos pour les régionales

ARTICLE. Julien Bayou, tête de liste EELV à la présidence de l’Île-de-France, a annoncé vouloir fermer l’aéroport du Bourget… pour le remplacer, entre autres, par l’extension du marché de Rungis, et par un « grand parc ». Mais cette fermeture étant du ressort de l’État, la proposition n’a pratiquement aucune chance d’aboutir. Alors, simple promesse de campagne inapplicable ?

/2021/06/Photo_Julien_Bayou_par_Chloé_Guilhem

L’aéroport du Bourget va-t-il survivre à ces régionales ? Plusieurs candidats à la présidence de la région Île-de-France, Clémentine Autain (LFI), Audrey Pulvar (Île-de-France en Commun, liste soutenue notamment par le PS) mais surtout Julien Bayou (EELV) souhaiteraient le faire disparaître, comme ils l’ont confirmé en débat le 13 juin sur LCI. Pour le candidat écologiste, il s’agit de mettre fin aux pollutions et aux nuisances sonores provoquées par le site.

Des formations à l’économie circulaire ou à l’agroécologie ?

Le candidat EELV souhaite donc effacer une infrastructure reconnue mondialement. Au-delà du symbole, ce sont également 3500 emplois directs qu’elle abrite et qui seraient appelés à disparaître. À la place, le Bourget serait transformé « en dix ans ». Il accueillerait l’extension du Marché d’intérêt national de Rungis, situé dans le Val-de-Marne. Cette extension est d’ores et déjà prévue dans la zone du triangle de Gonesse (Val-d’Oise), mais les écologistes s’opposent au bétonnage de la zone.

L’autre partie des 500 hectares du Bourget serait consacrée, d’après le Parisien, à « des formations à l’économie circulaire ou à l’agroécologie ». Des formations certainement très intéressantes, mais dont on peine à comprendre exactement ce dont il s’agit. Enfin, les pelouses environnantes pourraient « trouver une fonction nourricière et récréative avec des espaces de maraîchage et de loisirs. »

Les promesses de campagne n’engagent que ceux qui y croient…

Même si Bayou se raccroche à l’exemple de l’aéroport berlinois de Tempelhof, fermé en 2008, difficile de ne pas parler d’utopie. Dans le cas allemand, l’aéroport a été par la suite reconverti en parc municipal. Mais en France, il n’est pas dans les pouvoirs de la région de prendre une telle décision. Et ça, le secrétaire national d’EELV n’est pas sans l’ignorer, puisque lui-même reconnaît que « la décision de fermer un aéroport est au...

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