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Présidentielles 2022 : Emmanuel Macron a-t-il déjà perdu ?

Jérôme HUET

14/04/2021

OPINION. Cacophonie gouvernementale sur la crise sanitaire, sondages en berne, absence de vision et amateurisme de l’équipe du président : il y a le feu à la macronie, à tout juste un an de la prochaine échéance. Selon notre abonné, il ne reste que quelques cartes à jouer au président sortant.

Présidentielles 2022 : Emmanuel Macron a-t-il déjà perdu ?

Alignement des planètes

Contrairement à l’idée reçue véhiculée par l’incroyable docilité des médias dominants, l’élection d’Emmanuel Macron en mai 2017 n’est pas le résultat d’une adhésion d’une majorité de Français à ses thèses et à sa personne, mais résulte bien d’un alignement des planètes rarissime dans le monde politique : l’addition d’un président sortant trop impopulaire pour se représenter à la mise hors course du challenger ultra favori qu’était François Fillon ainsi qu’à une victoire annoncée et jouée d’avance face à une adversaire d’extrême droite, Emmanuel Macron est un président par accident, dépourvu de vision, entouré d’une équipe majoritairement constituée en caste (des jeunes pousses libérales considérant l’État comme une start up et ne devant leur légitimité qu’à leur milieu d’origine) ou de seconds couteaux, où seul Édouard Philippe pouvait revendiquer la stature d’homme d’État. Un tort, visiblement. Faisant de l’ombre au président, il sera congédié. Depuis un an, la gestion hasardeuse et erratique de la crise inédite du Covid met cruellement en lumière les manquements et l’inexpérience d’un homme et d’une équipe entièrement dévouée à sa personne. Une inexpérience à laquelle s’ajoutent divers facteurs qui devraient peser lourd dans la balance au moment du choix des électeurs dans tout juste un an.

Union nationale

Donnée quoi qu’il en soit présente au second tour, Marine Le Pen est même parfois donnée pour la première fois potentiellement gagnante du scrutin. Une chose est sûre : la stratégie désormais éprouvée qui consiste à faire monter le Rassemblement national (RN) pour le qualifier au second tour et appeler ensuite au front républicain pour imposer face à lui le candidat libéral semble avoir fait son temps. Continuer à utiliser la candidate d’extrême droite comme simple épouvantail est donc une technique suicidaire qui risque fort d’échapper à ses utilisateurs pour leur revenir en boomerang, surtout...

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