ZemmourDroit de réponse

Zemmour à Lille : oser désigner l’ennemi pour pouvoir proposer un chemin !

OPINION. La semaine dernière, après le meeting d'Éric Zemmour à Lille consacré au pouvoir d'achat, nous publiions une analyse a posteriori signée Céline Pina. Un texte qui a suscité de nombreuses réactions, et qui a poussé notre contributeur Aurélien Marq à prendre la plume pour lui répondre. 

/2022/02/zemmour-lille-marq-celine-pina


Céline Pina a publié il y a quelques jours son analyse du meeting d’Éric Zemmour à Lille. Je la remercie, ainsi que Front Populaire, de me donner l’opportunité de prolonger ici la réflexion.

Zemmour choisit-il vraiment de désigner des coupables plutôt que de chercher des solutions ? Voit-il le monde comme une opposition binaire entre « eux » et « nous » au risque de diviser là où il devrait rassembler ? Ce n’est pas si simple.

Comme Céline Pina l’écrit fort justement, Éric Zemmour est « l’empêcheur de nier le réel en rond » qui a « remis certains thèmes au cœur du discours politique (la question de la civilisation, le droit d’une culture à persister dans son être, la question de l’immigration et de l’assimilation). » On pourrait même dire qu’il a remis la politique au cœur du discours politique, alors que depuis trop longtemps celui-ci n’était plus qu’un discours de gestionnaires enrobé de grands mots par stratégie marketing.

C’est la cohérence profonde d’Éric Zemmour, avec l’amour passionné (excessif et obsessionnel, diront certains) de la France : il propose au peuple Français de reconquérir le droit de faire des choix politiques. Alors que tant de ses rivaux font croire aux Français que leur citoyenneté se réduirait désormais à apporter quelques micro-ajustements à la gestion du « sens de l’histoire », ce qui n’est que le nom que les lâches donnent aux modes dont ils n’ont pas le courage de s’affranchir.

Pour Éric Zemmour la France n’est pas un territoire et les Français ses occupants temporaires : ils sont une nation et son peuple souverain. Il fait donc la différence entre les citoyens (de toutes origines) et les non-citoyens, et observe que depuis des décennies les citoyens sont inéluctablement dépossédés de leur souveraineté, de leur territoire, de leur culture, de leur économie, de leur pouvoir d’achat au bénéfice des non-citoyens,...

Vous aimerez aussi