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Contrôles, anomalies, maltraitances… Les Ehpads dans le collimateur

ARTICLE. Plus d’un Ehpad sur deux contrôlés sur les trois dernières années par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) présente des anomalies. Une page de plus dans le livre des controverses autour de la question de la prise en charge du grand âge.

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Sale temps pour la réputation des Ehpads. Depuis la publication du livre-enquête Les Fossoyeurs (par le journaliste Victor Castanet) et le scandale des établissements gérés par le groupe Orpéa, rares sont les mois sans que la question des Ehpads ne fasse les grands titres. Pour ce mois-ci, c’est la DGCCRF qui s’en charge. Le 20 octobre, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a publié un communiqué de presse dans lequel elle pointe du doigt la trop grande présence d’anomalies au sein des établissements privés à but lucratif d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD). Plus d’un établissement sur deux présenterait au moins une non-conformité.

Une fois n’est pas coutume, il ne s’agit pas tant de maltraitances, que d’un contrôle des pratiques tarifaires et commerciales de certains d’établissements privés. Dans son compte rendu, la DGCCRF relève des non-conformités sur « les “prix hébergement” affichés et ceux réellement pratiqués », ainsi que la présence de clauses « déséquilibrées » comme « des modalités de résiliation désavantageuses pour les consommateurs » ou « la demande d’un dépôt de garantie d’un montant disproportionné  ».

Les locataires se voient également proposer des prestations additionnelles frauduleuses, ou tout du moins excessives. C’est ainsi qu’un établissement — sans que l’on sache lequel, la DGCCRF ne publiant pas de résultats nominatifs — propose des « jardins thérapeutiques » qui ne sont en réalité que « trois pots de fleurs », comme l’explique un porte-parole de ce service du ministère de l’Économie au Parisien. Le quotidien évoque également un établissement dont les publicités proposent des services comme « des séances d’art-thérapie » ou « un salon de coiffure et d’esthétique » – des services qui en réalité n’existent pas dans l’établissement, lequel fait partie de ces 17 Ehpads sanctionnés...

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