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Éducation : Du pédagogisme et de la réformite aiguë

Depuis vingt-cinq ans, l'Éducation nationale est sous réforme perpétuelle. Sous la démagogie de l'innovation pédagogique et de l'égalitarisme, il s'agit d'imposer l'idée que l'instruction publique est une fiction injuste et inefficace. Autrement dit, de persuader le vulgum pecus qu'il y a trop d'école à l'école.

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Depuis un quart de siècle, l'école est sur le banc des accusés. Elle est rendue responsable de tous les vices de la société libérale : chômage, insécurité, incivilité, drogue…

Les liens entre la société et son école ne cessent de se distendre. Aujourd'hui, nous sommes en droit de dire avec Alain Finkielkraut, qu'il n'est pas de précédent dans l'histoire européenne à la haine des maîtres et à la détestation de l'école manifestée par l'institution scolaire elle-même et par les forces soi-disant vives de la société.

Réforme scolaire et mensonge pédagogique

"Il faut mettre l'enfant au centre du système éducatif", préconisent les réformateurs. "Comme si autrefois", souligne Finkielkraut dans  L'ingratitude, "on y mettait des lampadaires ou des pots de fleurs."

En réalité, sous couvert de réforme scolaire, on assiste à une inversion des rôles : l'élève n'a plus obligation d'écouter le professeur(1) mais injonction est intimée au professeur d'écouter l'élève.

L'école, perdant son statut de lieu de culture, se transforme en centre d'éducation où les enseignants se substituant à la famille(2) endossent les habits d'animateurs socioculturels et d'assistantes sociales. La bonne conscience humanitaire l'emporte sur la culture humaniste.

Quel est l'enjeu d'un tel bouleversement ?

Céder à l'utopie égalitaire et tenir une des promesses électorales les plus idiotes jamais énoncées : amener 80% de chaque classe d'âge au baccalauréat. Pour cela, il était nécessaire de rendre la scolarité indépendante des résultats scolaires et de l'avis des professeurs. C'est ainsi que l'on retrouve le soutien moral à des personnes âgées et la préparation d'un concert parmi les activités essentielles du collège.(3)

Comment ne pas suivre Michel Barrat quand il écrit que ce n'est ni l'élève ni l'enseignant qui doit être au cœur du système éducatif mais "l'approbation de la culture par l'élève avec l'aide du professeur". Programme qui correspond à l'héritage des Lumières...

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