Plan de relance : Où sont les jeunes ?
Ils sont 750.000 avec un diplôme que certains n’hésiteront pas à qualifier de « donné » aux vues des circonstances. Alors que la jeunesse était dans toutes les promesses fleuries des bouches ministérielles à la fin du confinement, malgré une enveloppe de 6,5 milliards, tous les indicateurs annoncent une génération sacrifiée, avec des jeunes dont les problèmes sont occultés.
On ne pouvait pas dire que l’on ne savait pas. La situation était identique en 2008. Une crise sans précédent déclenchant successivement une crise boursière puis financière, avec toujours, cette question : que va-t-on faire pour les jeunes ? Laurent Wauquiez alors secrétaire d’Etat à l’emploi affirme dans les Echos « qu’il n’y aura pas de génération sacrifiée ». Mais les faits sont têtus. En 2010, le nombre de jeunes de moins de 25 ans qui cherchent du travail a explosé de 72%. Ils étaient 64.000 en 2008 pour se retrouver à 190.00 en Juillet 2010. Les jeunes se retrouvent largués, beaucoup accusant les organismes officiels de ne pas les avoir assez guidés et aidés. En 2020 les enjeux sont identiques et les problèmes sont les mêmes.
Le gouvernement semble pourtant avoir un optimisme à toute épreuve faisant le pari ambitieux de 450.00 embauches par l’intermédiaire d’une prime de 4000 euros. Cette prime sera subordonnée, comme à chaque fois en France, à d’innombrables conditions : à chaque recrutement d’un jeune de moins de 25 ans il faudra que ce dernier ait été embauché entre août et janvier et si et seulement si ce contrat est d’au moins trois mois et qu’il équivaut à deux smic. Ce coup de pouce pourra être maintenu durant une année à la hauteur de 1000 euros chaque trimestre. Ce n’est pas tout, le gouvernement prévoit dans ce grand plan de relance, de mettre en avant une aide de 5000 euros pour ceux qui vont embaucher une personne en alternance afin de favoriser la formation et l’orientation de 200.000 jeunes vers des métiers d’avenir tout en misant sur l’accompagnement de 300.000 jeunes dans des parcours d’insertion. En effet ces filières délaissées et moquées pendant des années affichent des résultats timidement relayés puisque 79% des jeunes empruntant les voies professionnelles...