Le cinéma français n’a pas bonne réputation… auprès des Français. La généralité est réductrice, comme toutes les généralités, mais elle témoigne d’un ras-le-bol, principalement idéologique. Pour illustrer ce ras-le-bol, il suffit de constater la réception en salle du film Avant que les flammes ne s’éteignent (2023) de Mehdi Fikri, avec l’inénarrable Camélia Jordana. Le film se déclare « inspiré d’une affaire réelle », l’affaire Traoré bien sûr. Il est peu de dire que le succès n’a pas été au rendez-vous. Le film est probablement dans le top 3 des plus gros bides de 2023. La faute à la fachosphère, selon Camélia Jordana. Et au racisme systémique, sans doute ? Dans L’Opinion, la journaliste Emmanuelle Ducros avait ainsi conclu son papier consacré au film : « Budget du film : 2,7 millions d’euros, dont plus d’un tiers assuré par de l’argent public. 500 000 euros par France Télévisions, 50 000 euros par le fond diversité du CNC et 250 000 euros par la Région Grand Est, tenue par la droite. 38 euros d’argent public par spectateur. Le système est peut-être raciste, mais il est généreux. » En miroir de ce cinéma ultra-idéologique et moralisateur, un autre cinéma français tend à trouver les chemins du succès populaire : Les Trois Mousquetaires, de Martin Bourboulon, l’année dernière, et Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. Ces productions ont été une véritable réussite, à la fois saluée par le public et par la critique. Plusieurs facteurs expliquent ce succès. Les budgets considérables ont permis des castings de qualité, associant acteurs célèbres et jeunes talents, comédiens français et européens. Le succès tient également aux décors. Les scènes sont filmées dans des lieux historiques (le château de Fontainebleau, le Louvre, le château d’If, entre autres), mais aussi dans des paysages magnifiques, reconstituant l’atmosphère des époques à...