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Thierry Breton, le chevalier pas si blanc du fédéralisme européen

PORTRAIT. À l’approche des élections européennes, notre feuilleton "Ils étaient dix", une série de dix portraits des grandes  figures de l’État maastrichtien, se poursuit. Après deux premiers portraits consacrés à Ylva Johansson et Christine Lagarde, ce troisième épisode concerne Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur. Nommé à ce poste grâce à son amitié avec Emmanuel Macron, le Français est arrivé au sein de la Commission en jouant les redresseurs de torts après avoir plombé l’ex-pépite française Atos. Aujourd’hui, il lorgne le siège d’Ursula von der Leyen…

Thierry-Breton
Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur en charge de l’industrie, de la défense, du spatial et du numérique.© Virginia Mayo/AP/SIPA


« Il n’y a pas à s’inquiéter sur l’avenir du château. » Cette phrase lâchée par l’ancienne propriétaire du château de Gargilesse-Dampierre, dans l’Indre, n’est pas de nature à nous rassurer. En 2023, un certain Thierry Breton fait l’acquisition de l’édifice dans la plus grande discrétion. Il faut dire que l’ancien PDG de Thomson, de France Telecom et d’Atos a accumulé une bien belle fortune, mais pour quels résultats ?

Nommé commissaire européen au marché intérieur en charge de l’industrie, de la défense, du spatial et du numérique en 2019 grâce à l’action en coulisses d’Emmanuel Macron, Thierry Breton, âgé de 69 ans, ne compte pas s’arrêter là. Son objectif inavoué ? La tête de la Commission européenne. Mais le chemin pour y arriver est semé d’embûches pour cet ancien ministre de l’Économie et des finances sous Jacques Chirac.


En guerre avec Ursula von der Leyen ?


Avec 400 voix seulement sur 737 délégués, l’Allemande Ursula von der Leyen s’est fait – difficilement – réélire candidate du Parti populaire européen (PPE). L’occasion rêvée pour le Français de savonner la planche de sa patronne. À la...

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