La cité fosses et haines, déjà endeuillée par les règlements de comptes entre trafiquants, méritait-elle un tel représentant ?

Allumer le feu !

On peut d’abord s’interroger sur l’opportunité d’avoir choisi un chanteur pour porter la flamme olympique. La France n’avait-elle pas assez d’anciennes gloires sportives disponibles pour jouer ce rôle symbolique ? On pense bien sûr au marseillais Zinedine Zidane et on se demande bien sur quel coup de tête Jul a été choisi…

Cette confusion des genres est inquiétante : dans un pays où le chanteur se substitue au sportif professionnel, le maçon se proclamera neurochirurgien, le comptable quittera son bureau pour piloter un avion, et l’auteur d’un livre érotique consacré à la dilatation d’un certain orifice pourrait bien devenir ministre de l’Économie. On imagine aisément les catastrophes qui en découleraient…

Pour en revenir aux JO, si jamais l’équipe de France masculine de handball arrive au terme du tournoi olympique, Joey Starr ou Booba remplaceront-ils Nikola Karabatic ? Quant à Doc Gynéco, s’il représente la France lors de la finale du 100 mètres prévue le 4 août, le starter ferait bien de lancer le départ de la course dès à présent avec un sprinter disposant d’un temps de réaction d’un mois et demi !

Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris humilié…

Comment expliquer le choix d’Aya Nakamura et de Jul pour incarner la France à l’occasion des JO ? Le chef de l’État en personne nous donne la réponse. « Il n’y a pas de culture française », déclarait-il en 2017. Cette phrase n’a pas été suffisamment analysée ; or, elle en dit beaucoup sur les intentions de son auteur. On a souvent reproché au président Macron de ne pas avoir de colonne vertébrale politique, d’être versatile ; bref, de naviguer à vue en changeant sans cesse de cap au gré des circonstances....