Covid-19Crise Sanitaire

Injonctions sanitaires : la mort de l’honneur ?

OPINION. Le peu d’opposition aux injonctions contradictoires et liberticides du gouvernement est, selon notre lecteur, le révélateur d’un délitement général du sens de l’honneur dans la société.

/2021/12/CRISE_SANITAIRE_FRANCE_GOUVERNEMENT


À quelque chose malheur est bon. Si la crise du covid devient chaque jour un peu plus insupportable, il faut lui reconnaître une vertu : sa gestion catastrophique par nos élites et l’application bête et méchante par une grande partie de la population ont mis en lumière l’absurdité générale de notre vie en société. Combien de fois dans notre journée entendons-nous désormais « je sais que c’est bête, mais je dois quand même vous le demander » ? Et chacun d’obtempérer pour obtenir le droit d’accéder à un marché de Noël, la possibilité de déposer un dossier de location dans une agence immobilière ou tout simplement pour garder son poste et pouvoir payer ses charges. La vie quotidienne serait un véritable enfer si nous devions nous insurger devant chacune de ces règles insignifiantes, alors on enfouit en soi le lot de ces petites humiliations envers le principe de responsabilité individuelle.

Une grande partie de la complexification des rapports humains, commerciaux et juridiques s’explique par la perte généralisée du sens de l’honneur et donc de la confiance qui en découle. Si les locataires avaient l’honneur de respecter l’appartement qu’ils louent, les propriétaires feraient davantage confiance à l’humain dans leur sélection, et inversement. Les abus d’un côté entraînent les abus de l’autre. Et ce cercle vicieux n’a pas de fin. Quel couple au SMIC, quelle famille monoparentale peut désormais prétendre facilement présenter trois fois le loyer d’un logement digne ? Comment être fier de son boulot quand on doit faire appel à un garant à 40 ans ? Comme l’écrivait très justement Jean-Paul Pelras dans ces colonnes : « Nous finirons ruinés, mais en règle ». Cette situation se répète désormais dans tous les aspects de notre vie, avec, à son paroxysme, le nouveau passe vaccinal. Il faut pouvoir montrer patte blanche (et passée au gel hydroalcoolique) à tout moment....

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