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La question du « genre » : minorités sexuelles contre majorité démocratique

Mariage gay, gestation pour autrui, activisme transsexuel, réécriture de la langue et du droit : les revendications liées aux minorités sexuelles sont souvent perçues comme tyranniques du fait qu’elles ne tiennent pas compte de l’opinion majoritaire au sein de la population. C’est qu’elles s’inscrivent dans la conception libérale de la démocratie, qui fait volontiers primer son corpus de valeurs sur la loi de la majorité

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Vous souvenez-vous de Mila, cette adolescente de 16 ans qui, en janvier 2000, était devenue, à la suite de propos censément « islamophobes » qu’elle avait prononcés sur internet, la cible d’une vaste cabale menée contre elle par des trolls très agressifs ? Du fait de l’ampleur du harcèlement de masse, elle avait dû être retirée de son école et placée sous protection policière. S’il a beaucoup été question dans cette affaire, et à raison, du danger représenté en France par l’intégrisme islamiste en pleine expansion, on n’a peut-être pas assez pris en compte que la jeune fille, qui se présentait comme féministe et lesbienne, avait été également la cible d’activistes issus de sa propre « communauté », excédés de la voir refuser l’impératif « intersectionnel (1) » en vigueur. Au sujet de ces activistes, elle expliquait dans un entretien accordé au Point que « ce sont leurs idées qui s’opposent à celles de la majorité », ajoutant que « leur virulence est inversement proportionnelle à leur représentativité dans la population générale (2) ». Cette disproportion, ce décalage entre l’acharnement d’une minorité et la place qu’elle occupe dans la société me semble caractériser à la fois les campagnes de harcèlement (de plus en plus fréquentes dès que la question des minorités sexuelles est abordée par quelqu’un sous un angle critique) et la communication officielle mise en œuvre par les institutions autour de ces mêmes sujets.


Menaces et déni de réel


L’affaire J.K. Rowling se présente comme un cas d’école : féministe et sympathisante de la cause homosexuelle, elle s’est retrouvée du jour au lendemain la bête noire d’une partie de la communauté « transactiviste », accusée de « transphobie » pour avoir rappelé qu’il existait, il n’y a encore pas si longtemps, un mot (woman) pour désigner les personnes ayant leurs règles… Cette remarque, prononcée sur un ton sarcastique, visait bien évidemment...