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Le général du peuple roi : l’essence du gaullisme

Un texte exclusif de Michel Onfray.

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« C’est un principe de base de la Ve République et de ma propre doctrine que le peuple français doit trancher lui-même dans ce qui est essentiel à son destin. »

Charles de Gaulle, Mémoires d’espoir

On sait que le général de Gaulle refusait de penser en termes de gauche et de droite. Il lui préférait un autre paradigme, celui du haut et du bas, c’est-à-dire : celui de l’amour de la France ou celui de sa haine. Il y a à droite et à gauche des partisans de l’amour de la France, ils sont mes amis ; et, à droite et à gauche, des partisans de la haine de la France, ceux-là sont mes ennemis1.

La France ne commence pas avec la Révolution française de « 1789 ». D’autant que les néo-robespierristes de la NUPES qui pensent ainsi commettent une grave erreur historique, mais ils ne sont pas à ce genre d’hérésie près, car la prise de la Bastille date, on le sait, du 14 juillet 1789, la Déclaration des droits de l’homme, quant à elle, a été votée entre le 20 et le 26 août 1789, et ces deux moments forts de l’histoire de France se déroulent sous le régime monarchique, puisque la République est décrétée le 21 septembre 1792, date à laquelle les députés de la Convention décident à l’unanimité d’abolir la monarchie constitutionnelle dans le pays et de proclamer la République.

Si vraiment la République est le Big Bang de la France, alors ni le 14 juillet ni les droits de l’homme existent. Épistémologiquement, c’est imparable ! Si la France commence par le 14 juillet 1789, alors elle existe avant la République. Pourquoi, dès lors, ne pas commencer au baptême de Clovis, aux alentours de l’an 500, un soir de Noël, pour prendre une date qui donne des boutons aux gauchistes culturels ?...