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Pour un frexit écologique

Face à la mondialisation galopante et à ses effets désastreux pour la planète, la France doit adopter une politique environnementale résolument souverainiste, plaide Philippe Murer, qui propose notamment de relocaliser notre industrie, généraliser l’agriculture bio et miser le nucléaire..

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Préserver la nature, la flore, la faune et les écosystèmes qui nous nourrissent est devenu une évidence en France et dans de nombreux pays occidentaux. Continuer avec une agriculture essentiellement chimique, la consommation massive d’énergies fossiles ayant pour conséquence le dérèglement du climat, le non-recyclage des déchets, la pollution de la nature avec une myriade de produits chimiques et de nanoparticules de plastiques nous conduirait à une catastrophe écologique, un inexorable empoisonnement de la Terre et un danger mortel pour l’espèce humaine. Ce serait aussi souiller la beauté du monde, non moins nécessaire aux hommes. Le constat ayant été fait de belle manière par nombre d’auteurs, entrons ensemble dans le domaine des solutions.

DE LA NÉCESSITE D’ÊTRE SOUVERAIN

L’écologie doit-elle être mondialiste, comme le disent Greta Thunberg et les grands dirigeants occidentaux, ou bien se faire sur une base nationale et en pleine souveraineté ? 

Depuis la signature du protocole de Kyoto, nos dirigeants nous répètent : sauver le climat est une urgence et nous menons une action simultanée et mondiale. Résultat : les émissions de CO2 ont continuellement augmenté depuis vingt-trois ans (+ 40 %), signe d’un cruel échec de la méthode mondialiste. En effet, la motivation et les intérêts des pays sont différents. Pensons-nous d’ailleurs pouvoir convaincre l’Inde et la Chine, l’Afrique et l’Amérique du Sud de réellement mener ce programme aujourd’hui ou demain ?

Nous avons une chance de persuader les autres pays : en réalisant de manière concrète la transition énergétique chez nous. Si une grande nation comme la France réussit sans se ruiner à se passer doucement mais sûrement de pétrole, de gaz et de charbon, nul doute que beaucoup d’autres pays suivront. La réussite passe par l’exemplarité et l’émulation progressive dans tous les pays.

Le mondialisme est en fait l’ennemi de l’écologie. D’une part, le libre-échange total impose des...