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Technique du cheval de Troie : le traquenard d'Ulysse

« L’écologie politique française fonctionne aujourd’hui en idiote utile du projet, contradictoire avec ses fondamentaux, d’un capitalisme dévot de croissance qui industrialise et marchandise le monde », affirme Michel Onfray dans ce texte central qui précise les positions du philosophe par rapport à la question environnementale.

/2021/06/cheval de troie

Chacun connaît l’histoire devenue proverbiale : le cheval de Troie permet aux Grecs de vaincre la ville assiégée en vain depuis dix années. C’est à Ulysse qu’on doit ce subterfuge assimilable à une ruse de guerre – la métis. La métis grecque définit un ensemble de ruse et de raison, de tromperie et de sagesse. Dans l’iconographie, elle est présentée sous la forme d'un petit personnage caché sous le siège de Zeus et porte deux visages... Complotisme, forcément complotisme.
Le cheval de Troie apparaît dans L’Odyssée, mais L’Énéide, du Romain Virgile, augmente et précise l’histoire.

La machine de guerre contient dans ses flancs des guerriers grecs après que ceux-ci eurent donné aux Troyens assiégés l’impression d’abandonner la guerre et de se retirer. Les Grecs laissent donc sur le sable ce cheval dont certains philologues expliquent qu’il s’agissait bien plutôt d’un navire dont la proue arborait une face hippique. D’autres disent qu’il s’agissait d’une machine de guerre dont on aurait perdu les plans. Ce qu’il faut retenir du cheval de Troie, c’est qu’un faux déserteur, un dénommé Sinon, venu des rangs des Grecs, annonce aux Troyens qu’il faut accepter l’offrande. Ils y consentent. Une fois le cheval tracté dans la ville et les portes refermées sur lui, les Troyens festoient tard dans la nuit. Endormis, ivres, embrumés, ils cuvent leur vin quand les soldats grecs ouvrent les flancs de l’animal, en descendent, déverrouillent les portes de la cité, permettant ainsi aux Grecs d’y entrer, de massacrer une partie de la population et de se rendre maîtres de la cité.
La ruse de guerre consiste donc à laisser croire une chose, c’est un présent, pour mieux en cacher une autre, c’est un subterfuge, autre chose qu’un cadeau.

Je pose l’hypothèse que l’écologie politique est le cheval de Troie des tenants...