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Union européenne

Par Charles-Henri Gallois.

/2021/10/U_UE


L’Union européenne aura été assurément le fil rouge du mandat d’Emmanuel Macron plus qu’aucun autre Président avant lui. Rappelons-nous qu’il a d’abord fêté sa victoire électorale au son de l’hymne de l’UE, l’Ode à la joie, plutôt qu’à celui de l’hymne national, La Marseillaise. Cette captation d’héritage de Beethoven par l’UE avait été jouée le 7 mai 2017 dans la pénombre de la Cour carrée du Louvre avec Emmanuel Macron avançant d’un pas lent. Son discours était prononcé devant la pyramide du Louvre commandée et voulue par François Mitterrand, le Président qui a assuré le basculement vers le fédéralisme avec le traité de Maastricht.

Cette entrée en matière donna le ton de la suite du quinquennat : une soumission totale à l’UE et à son idéologie. La suite n’allait pas se faire attendre. Le 26 septembre 2017, Emmanuel Macron présentait une « initiative pour une Europe souveraine, unie et démocratique » à la Sorbonne. Trois oxymores en un seul projet avec les slogans habituels, aussi creux que mensongers, tels que « l’Europe qui protège », « l’Europe sociale » ou « l’Europe puissance ». La confusion permanente entre l’Europe et l’Union européenne est d’ailleurs un amalgame rhétorique classique des européistes qu’il faut combattre.

De l’Ode à la joie à la réforme des retraites

Voyons maintenant quelles ont été les conséquences concrètes de cette volonté de souveraineté européenne lors du mandat d’Emmanuel Macron, que l’on peut traduire concrètement par une destruction méthodique de la souveraineté nationale.

Cela a commencé très fort dès le 1er janvier 2018, avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et son remplacement par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Réforme d’autant plus injuste que les très grandes fortunes ont une faible part de leur patrimoine en immobilier alors qu’elle est très importante chez les classes moyennes supérieures. Comme si cela ne suffisait...