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Trotskystes

Spécialistes de l’entrisme et des scissions internes, les trotskystes ont fourni parmi les plus connus de nos politiciens de gauche contemporains, notamment Mélenchon.

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Constitué dans le prolongement de l’Opposition de gauche à la tyrannie stalinienne dès le milieu des années 1920 et soutien fervent de l’action de Léon Trotsky, assassiné en 1940 par un agent de Staline, le mouvement trotskyste se voulait le véritable continuateur du bolchevisme et de la révolution des soviets. Il se trouva néanmoins totalement marginalisé après la Seconde Guerre mondiale et ne put guère jouer un rôle politique à la hauteur de ses ambitions. Au niveau international, la maigre Quatrième Internationale (proclamée en 1938) était divisée en plusieurs courants très hostiles. En France, les trotskystes étaient réduits à quelques centaines de militants. Mai 1968 sembla leur donner l’occasion de voir leurs espérances se réaliser. Le mouvement des étudiants suivi par la grève générale des travailleurs confirmait en effet que, selon la formule de Trotsky, « le mouvement des masses est plus fort que les appareils bureaucratiques ». Longtemps marginalisés, persécutés parfois dans les entreprises par le PCF et la CGT, ils voyaient leur heure arriver. La « révolution permanente » (qui fait la grande particularité du trotskysme par rapport au stalinisme) retrouvait sa réalité effective : avec le mai 1968 français, le Printemps de Prague (1968) donnait une perspective internationale, celle d’une « crise conjointe » de l’impérialisme et du stalinisme, d’un renversement du système capitaliste à l’Ouest et d’une révolution politique contre le système bureaucratique du prétendu « socialisme réel ». Les trotskystes allaient pouvoir prendre leur revanche.


La division permanente


De jeunes militants commencèrent à affluer dans les organisations trotskystes, dont on peut retenir les trois principales : les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) d’abord, qui allaient bientôt former la Ligue communiste et présenter en 1969 la candidature d’Alain Krivine à l’élection présidentielle (elle deviendra la LCR, puis le NPA d’Olivier Besancenot, puis Philippe Poutou) ; la Fédération des étudiants révolutionnaires (FER) de Claude Chisserey, courant des jeunes...

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